"MIREIO" de Frédéric Mistral
Prix concours de création 2014, catégorie amateur, au salon international des santonniers en Arles
On peut voir la main de F.Mistral en train d'écrire le Chant XII de "MIRIO". Comme par magie, quelques principaux personnages de ce poème, se retrouvent sur les feuilles du cahier.
Cette oeuvre est présentée au salon des santonniers d'Arles.
Elle est modelée en quatre différentes couleurs d'argiles. Les santons sont d'une hauteur de 7 cm. La main et les deux feuilles manuscrites sont grandeur nature. Aucune peinture n'est utilisé.
Seule la plume n'est pas en argile. Une vrai plume d'oie.
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Le poème "Mireille chant XII
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Mirèio - cant XII
E d’enterin qu’i liò mounte èro
Se turtaran lou front sus terro
Dóu remors, iéu em’elo, enclaus d’un blu seren
Souto lis aigo atremoulido,
O, iéu, ‘mé tu, ma tant poulido!
Dins de brassado trefoulido
Longo-mai e sèns fin nous poutounejaren
E, desvaga, lou panieraire
A la perdudo vèn se traire
Sus lou cors de Mirèio, e lou desfourtuna
Dins si brassado fernetico
Sarro la morto… Lou cantico,
Eilavau dins la glèiso antico,
Coume eiço tourna-mai s’entendié ressouna :
O bèlli Santo, segnouresso
De la planuro d’amaresso,
Clafissès, quand vous plais, de pèis nòsti fielat!
Mai à la foulo pecadouiro
Qu’à vosto porto se doulouiro,
O blànqui flour de la sansouiro,
S’es de pas que ié fau, de pas emplissès-là!
Frederic Mistral, Mirèio.
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Mireille – Chant XII Ô Saintes, belles marinières, Qui avez choisi nos marécages Pour y élever dans l’air la tour et les créneaux De votre église blonde, Comment fera, dans sa barque, Le marin, quand la mer frappe, Si promptement vous ne lui envoyez votre bonne brise ? Comment fera la pauvre femme aveugle ? Ah ! il n’est sauge ni bugle Qui puisse guérir son lamentable sort Et, sans mot dire, tout le jour elle reste À repasser sa triste vie... Ô Saintes, rendez-lui la vue, Car l’ombre, et toujours l’ombre, c’est pire que la mort ! Reines de Paradis, maîtresses De la plaine d’amertume, Vous comblez, quand il vous plaît, de poissons nos filets Mais à la foule pécheresse Qui à votre porte se lamente Ô blanches fleurs de nos landes salées Si c’est la paix qu’il faut, de paix emplissez-la !
Frédéric MISTRAL, Mireille.